Dubaï (AFP) – Le PDG de la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis a été désigné jeudi président de la conférence de l’ONU sur le climat prévue cette année dans le riche pays du Golfe, suscitant de vives critiques parmi les militants de l’environnement.
Le ministre émirati de l’Industrie, chef du géant pétrolier ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company) et envoyé spécial pour le changement climatique, Sultan Ahmed al-Jaber, sera le premier PDG à présider une COP, selon un communiqué publié jeudi par l’agence de presse officielle WAM.
« Nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions », a affirmé Sultan Ahmed al-Jaber, cité dans le communiqué.
« L’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé », a-t-il ajouté.
Le ministre émirati dirige la compagnie pétrolière nationale depuis 2016 mais aussi Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables.
Sa double casquette lui vaut toutefois des critiques de la part des militants de l’environnement.
« La nomination de Sultan Ahmed al-Jaber à la présidence de la COP28, alors qu’il occupe le poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi constitue un conflit d’intérêts scandaleux », a réagi Harjeet Singh, de l’organisation Climate Action Network International.
« La menace constante des lobbyistes des combustibles fossiles lors des négociations climatiques de l’ONU a toujours affaibli les résultats de la conférence sur le climat, mais cette situation atteint un autre niveau dangereux et sans précédent. », a-t-il ajouté.