Écologie électoraliste

Les rideaux viennent presque de tomber sur l’élection présidentielle sénégalaise qui s’est tenue le 24 février 2019 . En effet les résultats provisoires ont été proclamés ce jeudi 28 fevrier 2019 et le candidat président Macky sort vainqueur avec 58,27% des suffrages valablement exprimés . Il devance les quatre autres candidats que sont Idrissa SECK , Ousmane SONKO , Madické NIANG et Issa SALL.

Au cours des 21 jours qu’ont duré la campagne électorale quelle a été la place de l’Écologie dans les programmes des différents candidats ? On pourrait-on se demander quelle place l’Écologie a occupé dans cette campagne ?

En observateur avertit je dirais que pratiquement que l’Écologie a été tout simplement “zappée” durant cette campagne et dans les programmes des différents candidats . Les promesses d’asphalte , de bitume et de ciment ayant dominé les débats.

Tous les pays du monde sont frappés par le changement climatique . Le réchauffement climatique provoque des modifications de notre système : des menaces aux conséquences irréversibles pèsent sur notre climatique . Nous serrions tenter de dire dommage que les aspirants à la magistrature suprême n’ont pas pris en compte ces éléments.

Le Sénégal, pays côtier et sahélien, presque tous les secteurs, en plus de l’agriculture, la pêche et l’élevage, sont touchés par les impacts du Changement Climatique .

On assiste à la diminution des pluies pour certaines années, en sus du caractère erratique de la pluviométrie dû en grande partie à : Des saisons des pluies raccourcies.
, Une augmentation de la fréquence des pauses pluviométriques autant que celle des pluies torrentielles , Une intensification de l’évapotranspiration.
, Une déforestation qui, non seulement n’attire plus les nuages mais favorise de ce fait la raréfaction des pluies.

La mise en œuvre de pratiques d’adaptation à un climat qui change, dont certaines connues depuis longtemps, d’autres plutôt réactives à des phénomènes récents et d’autres encore qui font l’objet de recherches poussées et de mise à l’échelle est la première réponse à des impacts dont on n’a pas pu empêcher la survenue. 

Le pêcheur de Nguet-Ndar se rendaujourd’hui compte que le banc de « yaboye » met davantage de temps à revenir au large de Saint-Louis et il se trouve dans l’obligation de retarder son entrée dans la saison de pêche tout simplement parce que le « yaboye » a prend la liberté de modifier ses habitudes migratoires depuis que les eaux au large du Sénégal se sont réchauffées, modifiant son confort biologique, perturbant son cycle de reproduction et délocalisant ses aires de ponte.

la coupe illégale et le trafic international du bois de Casamancemettent en péril le « grenier » du Sénégal

L’absence et ou la non prise en compte de la question Écologique dans les discours des candidats peut susciter moultes interrogations.

Dans un avenir jugé proche , le Sénégal deviendra un État gazier . Les mannes futures issues des retombées de l’exploitation du pétrole et du gaz auraient pû aider à mettre en place une politique Écologique durable .

CTS